Allocution de soutenance de thèse, janvier 2003.

Publié le par Sacha Sher

Allocution de soutenance de Sacha SHER

Messieurs les membres du jury,

Messieurs dames de l’assistance qui m’avez fait l’amitié de venir.

Mon intérêt pour le parcours politique des dirigeants communistes cambodgiens est né il y a cinq ans d’une volonté de retracer leur passé militant en France. Mon hypothèse était que la catastrophe de la révolution cambodgienne pouvait trouver sa source dans la formation et les idées reçues par certains dirigeants auprès du Parti Communiste Français. Cette curiosité d’ordre polémique avait toutefois le mérite de vouloir dépasser l’explication courante trouvée dans la presse française des années quatre-vingt et quatre-vingt dix selon laquelle les révolutionnaires cambodgiens étaient des cas pathologiques. Il est à noter que ce prêt-à-penser simpliste est toujours actif de nos jours et constitue, pour emprunter une expression de Gandhi, une des puissantes " toiles d’araignées de l’ignorance " [1] qui masquent à l’opinion publique les causes d’une catastrophe humaine qui eut lieu à des milliers de kilomètres de distance. Il est vrai que peu d’années nous séparent encore de cette période et qu’il n’existe, sur le sujet, que peu de tentatives de compréhension globale de la part de spécialistes.

Avant de faire aboutir mon travail, il a donc fallu surmonter plusieurs difficultés. En premier lieu, celle de l’accès aux documents. Pour ce qui est de l’étude des années cinquante et soixante, les archives publiques de France et du Cambodge offrent suffisamment de matière, en langue française. En revanche, pour la période révolutionnaire, les textes politiques et économiques internes émanant du Comité Central, de la direction politique ou militaire du Kampuchea dit Democratique ou les rapports écrits par les cadres de la base, ont été essentiellement traduits en anglais et ne sont, encore maintenant, que rarement consultables publiquement. C’est la bonne volonté des chercheurs qui permet de mettre la main dessus. De même, certains témoignages de valeur, en français, restent encore inhumés, et des sources importantes demeurent encore enfouies dans des archives privées. Par exemple les entretiens de réfugiés réalisés par Steve Heder, en 1979-1980, ou la version originale de l’entretien de Ieng Thirith avec Elizabeth Becker, que je n’ai pas obtenus.

Mais le plus grand handicap demeure, pour le type de recherche que j’ai entamé, l’a priori politique. J’ai voulu dès mon introduction régler mes comptes avec cet a priori qui m’avait conduit, pour ma part, à occulter certaines lectures mais aussi certaines données comme l’impact des bombardements américains sur la population civile cambodgienne. Or trois fois et demi plus de bombes que sur le Japon pendant la IIe guerre mondiale, ce n’est pas rien. Ensuite, j’ai voulu faire comprendre au lecteur, d’emblée, que certaines interprétations et représentations qui ont été portées à sa connaissance par les médias, mais aussi par certains observateurs, se construisent sur des omissions, des simplifications, ou des reconstructions fallacieuses. Sur ce terrain miné, la neutralité n’est pas légion, aussi m’a-t-il paru nécessaire de signaler que mes découvertes réveillaient le débat sur la question de l’interprétation de ce régime. Ces remises en cause viennent d’un travail récent de recoupement de témoignages et de confrontation de ces témoignages avec la documentation récemment découverte. Elles viennent aussi de ma volonté de m’imbiber directement du mode de pensée des protagonistes, à travers des textes politiques d’époque plutôt qu’à travers des réflexions de philosophie politique antérieures ou postérieures. Cela a rendu ma compréhension de la littérature marxiste-léniniste moins confuse. Enfin, ces remises en cause viennent de mon apprentissage du khmer entamé en première année de thèse, qui m’a permis de vérifier le sens de certaines expressions et de certains slogans rencontrés au fil des lectures, des entretiens et des correspondances.

La problématique de ma recherche a été de prendre en compte la naissance et l’évolution des convictions des dirigeants, de comprendre leur projet politique et la vision anthropologique qui furent les leurs. Puis d’étudier les circonstances et les étapes qui ont contribué à la construction et à l’évolution du mouvement révolutionnaire. Enfin à cerner les aspects politiques et sociaux d’une révolution qui a abouti à trois ans huit mois et vingt jours de travaux collectifs, de privations, de misère et d’oppression, au lieu d’engendrer, comme il était voulu, " un Kampuchea nouveau à tous les égards " [2].

La première partie de la thèse que je présente commence par la formation et la vision du monde acquise en France au contact du P.C.F. par certains futurs dirigeants révolutionnaires lorsque la lecture des œuvres de Thorez, Lénine, Staline, Mao, ou d’autres analystes économiques, les guidait pour expliquer les problèmes économiques et sociaux du Cambodge. La suite porte sur la place que les cadres du Parti – des enseignants pour la plupart – tentèrent d’occuper dans le paysage politique et médiatique cambodgien. Cette partie s’attache aussi à reconstituer la ligne du mouvement des travailleurs cambodgien à une époque où celle-ci n’était pas encore totalement fixée ni autonome, du fait des contacts noués depuis peu entre les étudiants revenus de Paris, les indépendantistes locaux et le Parti des Travailleurs du Vietnam. La période allant de 1954 à 1970 est également cruciale en ce qu’elle est marquée par la dégradation progressive de la solidarité entre les mouvements révolutionnaires cambodgien et vietnamien.

La deuxième partie de la thèse traite de la période de clandestinité allant de 1963 à 1975, lorsque le mouvement révolutionnaire se développa dans les campagnes et que la ligne du Parti Communiste du Kampuchea (P.C.K.) s’ouvrit davantage à l’influence idéologique de la Chine, en deux étapes, à partir de 1966, puis de 1970, lorsque la guerre au Vietnam s’étendit au Cambodge. C’est alors que fut mis en place une nouvelle organisation sociale dans les territoires contrôlés, sous la poussée des combats et de l’aide fournie par des pays tiers. Cette guerre américaine transformée en guerre civile a entraîné des effets durables sur la ligne du Parti et sur le comportement de ses membres vis-à-vis des Cambodgiens qui n’étaient pas sous leur contrôle.

La troisième et dernière partie aborde le processus révolutionnaire de radicalisation économique et sociale, et la question de la nature politique de cette révolution. Je tente en premier lieu de retracer les réalisations notables du régime (l’évacuation des villes, la division politique de la population, la suppression de la monnaie, l’organisation militaire du travail) et d’en reconstituer les origines. Je tente de voir quelles furent les pratiques d’encadrement mises en place et comment la direction réagit devant un certain nombre de dysfonctionnements patents du système. Ces pratiques et ces réactions font écho à celles d’autres expériences révolutionnaires. Elles doivent être évaluées en fonction de l’état de l’organisation du Parti en 1975 après cinq ans de guerre. Par ailleurs, ces pratiques ont évolué, au gré des tactiques envisagées et des moyens mis en œuvre pour régler les problèmes restés inaperçus jusqu’alors. Enfin, il a fallu se pencher sur la question de la qualité marxiste, communiste, nationaliste, ou révolutionnaire du Kampuchea Démocratique, sur les objectifs primordiaux du régime, sur les sources avancées à propos de son " chauvinisme " supposé.

Pour ce qui est des défauts de mon travail, ils tournent surtout autour de la question des témoignages. Je m’aperçois que j’ai parfois placé les sources testimoniales avant ou à côté des sources documentaires, sans forcément respecter la hiérarchie historique qui voudrait que l’on place les témoignages seulement après les preuves matérielles ou après les sources documentaires. D’une manière générale, je me suis laissé guider par le sérieux que certains témoignages m’inspiraient, mais je n’ai pas toujours mené une critique interne de chaque témoignage sur telle ou telle information. En général, je me suis contenté de privilégier les témoignages d’adultes et de juger de leur contenu par rapport à ce que je savais par ailleurs. J’ai pu, dans certains cas, rencontrer les témoins, scruter leurs motivations, et réfléchir sur leur sincérité. Mais je n’ai jamais mené, comme il siérait en matière de justice pénale, une enquête psychologique sur, par exemple, leurs facultés de mémorisation, d’imagination, de jugement ou de cristallisation verbale de leurs perceptions, ou encore sur leur tendance à être influencés par leur entourage ou par les questions de l’enquêteur, ou encore, sur leur capacité à être autocritique sur leur propre souvenir. J’ai parfois eu recours, sur certains points, à des récits d’enfants, certes pas sur des questions de compréhension politique, mais, tout de même, on sait que les récits d’enfants font difficulté dans les instructions judiciaires.

En dépit de ces remarques, j’espère avoir reconstitué une histoire qui tienne compte de l’élément humain, et avoir fixé ce que l’on peut apprendre au terme d’un examen étendu de ce que les témoignages disent de vraisemblable, en les confrontant à d’autres sources documentaires. Je pense aussi m’être suffisamment écarté des explications partisanes, toujours trop partielles. Ceci transparaît dans ma constatation que la révolution cambodgienne, pour radicale ou unificatrice qu’elle fût, ne fut pas un bloc. Tout ne venait pas de mauvais principes politiques édictés par des dirigeants attisant la haine. Ce qu’ont vécu les Cambodgiens découlait aussi de certaines conditions générales et locales, était traversé de tensions sociales, de luttes d’intérêts, de dérives d’autorité, de dissensions à l’intérieur du Parti, d’aléas et de ratés. Pour étonnant que cela puisse paraître aux yeux du novice, la direction voulait rassembler l’immense majorité des Cambodgiens y compris la majorité des citadins, qui devaient être assignés à des tâches secondaires. Seulement, certains cadres n’entendaient pas clairement certaines instructions et abusaient de la latitude décisionnelle qui leur avait été accordée. Un exemple de malentendu a été donné par Ben KIERNAN : en mai 1975, des cadres de tous le pays s’étaient réunis à Phnom Penh pour recevoir d’importantes instructions. Au moment où fut évoqué le sort à réserver aux bonzes et aux soldats, tous les cadres n’entendirent pas le même mot. Pour les uns, les bonzes et les soldats devaient être dispersés (komchât). Ces deux mots étaient phonétiquement très proches. Pour d’autres, il fallait les écraser (kâmtech) [3]. Certains cadres zélés, pleutres, incompétents ou insensibles livraient plus ou moins 30 à 50% des récoltes à l’Etat, comme le voulait la consigne, sans laisser suffisamment de riz à la population pour qu’elle dispose, plusieurs mois après la récolte, de la ration minimum fixée par le Plan. Ce sont ces difficultés et ces malentendus de nature sociologique que refusent de voir les anti-communistes de combat. Or, ces problèmes expliquent pourquoi POL Pot, inquiet de certaines situations locales, envoya des représentants enquêter dans les provinces avant de lancer des purges. ROBESPIERRE avait agi de même. Au niveau local, les Cambodgiens furent donc souvent remis dans les mains du hasard, à en juger par la manière diverse dont ils furent traités dans chaque coopérative. La responsabilité incombe évidemment à POL Pot, NUON Chea, SON Sen, TA Mok, SAO Phim, ROS Nhim et d’autres membres du Comité Permanent du Comité Central du P.C.K., d’avoir " confié " une population presque dépossédée de tout à des cadres et à des sous-fifres armés, promus pour la raison qu’ils avaient mené la lutte ou qu’ils paraissaient politiquement et socialement propres – ce qui n’était pas toujours le cas.

On touche ici au fait que les communistes, selon des mécanismes de pensée sans doute similaires à ceux de leurs adversaires politiques, croient à une révolution devant faire bloc. On peut dire que cette reconstruction fictive est l’empreinte d’une vision totalitaire, mais, on le voit, cette tendance n’est pas l’apanage d’un seul camp politique. Pour les communistes cambodgiens, la fiction encore à l’œuvre aujourd’hui est que les défauts apparus n’étaient que sociaux, ou provenaient d’un manque d’expérience dans l’administration ou d’objectifs de rendement trop généraux, et pas des fondements de la politique menée. Pour la direction, l’énergie révolutionnaire était censée souder les forces populaires et supprimer les contradictions. Par conséquent, si des problèmes surgissaient de-ci de-là, ceux-ci ne pouvaient qu’êtres provisoires et pas provenir du système, de ses exigences excessives, ou de son manque d’adéquation générale avec l’état social et psychologique de la population. Lorsque la direction eut sous ses yeux des rapports alarmants sur la situation économique et sanitaire de certains zones, il lui parut que ces rapports étaient écrits dans l’intention de nuire à la révolution. D’un autre côté, elle demanda à ses cadres de ne pas cacher les problèmes dans leurs rapports. Il semble en tout cas que la direction a pêché par excès d’optimisme. Il suffisait de donner une formation idéologique solide aux membres du Parti, de faire respecter l’autocritique, et au besoin de changer les cadres pour que le mouvement fût préservé des dérives autoritaires et des appétits matériels. Les cadres étaient censés aller au peuple pour prendre son avis en considération. On leur faisait confiance en haut lieu. Le peuple lui-même n’était pas directement consulté par les hautes instances. Ce n’était pas jugé prioritaire et risquait de favoriser les réactionnaires. Les prochaines élections étaient prévues en 1980. HÔ Chi Minh aussi estimait que le régime du Parti unique était une bonne chose tant que le Parti était bon. Si le Parti était mauvais, le régime de Parti unique serait mauvais [4]. Tout l’effort des dirigeants du Kampuchea porta également sur l’amélioration du Parti, et non sur l’institution de pouvoirs séparés. Cette rigidité du pouvoir en place a définitivement anéanti la possibilité que ne se produise une véritable révolution sociale. Dans le passé, le pouvoir royal cambodgien avait rarement demandé l’avis des masses cambodgiennes. Sous le K.D., l’émancipation des âmes fut encore davantage écrasée par les privations et la peur. Le peuple n’osait pratiquement pas s’exprimer lors des réunions quasi-quotidiennes dites séances de vie. Mais il exprima parfois son mécontentement dans des manifestations ou des mouvements de vols massifs de nourriture, des phénomènes que le Parti croyait manipulés par une organisation ennemie. Les dirigeants kampuchéens sont en cause pour avoir été aveugles à ces problèmes et pour avoir laissé des tyrannies locales s’instaurer. Cette situation, le haut du Parti tarda à en prendre la mesure. Sa réponse fut de remplacer les cadres coupables d’autoritarisme et d’incurie. Mais il en résulta tout de même une vigilance policière et militaire plus intense.

On peut rétorquer que l’histoire a connu des engrenages similaires où la vigilance des meneurs fut transformée par les troubles en peur, où la peur institutionnelle a engendré la violence, et où la violence a engendré davantage de division. On peut remarquer encore que la tendance à suspecter la présence de traîtres dans ses rangs n’est pas surprenante chez des militaires ayant à gérer une situation d’instabilité. Et que les militaires de toute tendance ne sont pas forcément ceux qui bâtissent les sociétés civiles sur les meilleures bases. Il suffit qu’une voix discordante s’élève pour que ces militaires voient rouge et brandissent la menace d’une subversion ourdie de l’étranger. Ce que je montre est que la paranoïa croissante des révolutionnaires avait des origines certes sécuritaires, mais aussi idéologiques, économiques et sociologiques qui ont joué simultanément.

S’il est possible que des factions aient voulu menacer le pouvoir du Parti, on peut rappeler que cette pensée était nourrie, dans l’esprit des dirigeants, non seulement par des rapports de police, mais aussi par toute une littérature politique communiste, par des expériences pratiques acquises dans les maquis aux côtés des forces du Front de Libération Nationale du Sud-Vietnam assaillies par les Américains, et par des troubles sociaux liés aux insuffisances de nourriture et aux cadences éprouvantes voire infernales de travail. Il est vrai que ces problèmes provenaient en partie de l’enthousiasme immodéré des dirigeants pour leur système. On peut y déceler un mélange de mauvais calculs, d’exigence excessive propre à certains communistes, et d’absence de prise en compte des défauts du système d’économie étatisée. Les dirigeants avaient prévu des rendements importants, lesquels devaient se traduire en livraisons conséquentes à l’Etat. Or si la production elle-même n’était pas toujours déficiente ou défectueuse [5], l’exemple révolutionnaire cambodgien illustre le fait que si l’on organise la production et la consommation du haut d’un Etat, au lieu d’intervenir partiellement dans le circuit économique, cela peut engendrer des lenteurs d’approvisionnement, des détournements, et sur le terrain, des disettes ou des famines. Les paysans cambodgiens avaient une première fois expérimenté ce phénomène de pénurie sous SIHANOUK en 1964 lorsqu’avait eu lieu la nationalisation du commerce extérieur. Ces problèmes liés à un contrôle insuffisant et à un système engendrant d’innombrables complications et contradictions sont des choses que les communistes ou les historiens ayant encore conservé un agenda idéologique oublient de mentionner. Ajoutons enfin que les révolutionnaires cambodgiens sont allés très loin. Ils ont lancé une lutte contre les moindres sphères ou tendances individualistes et privées de la société, d’une ampleur sans précédent. Ils ont tenté une collectivisation centraliste, non seulement des moyens de production mais aussi des procédés de consommation.

Le résultat de ce grand chambardement mal assuré fut la mort de un à deux millions de personnes en moins de quatre ans. 10 à 25% de la population fut " décimée ". Si le Parti Communiste du Kampuchéa n’a jamais envisagé la mort d’une vaste proportion de ses concitoyens, il a, au commencement, organisé le massacre des officiers et des hauts fonctionnaires. Quant à la suite, elle n’obéissait plus à un plan criminel prémédité. On entrait dans une dialectique faite de suspicion, d’excitation et d’opposition réciproques, de clivages locaux et de filature policière passablement grossière, tout ceci au milieu d’une décomposition économique assez générale. C’est pourquoi il est, à nos yeux, difficile de privilégier une cause idéologique, historique ou culturelle en guise d’explication de cette décimation.

Janvier 2003

[1] Jean Herbert, Ce que Gandhi a vraiment dit, Stock, 1969, tiré de Young India, 27 mai 1924.

[2] Radio Phnom Penh, Summary of World Broadcasts, Part 3, The Far East, Monitoring Services of the BBC, 28 juin 1975.

[3] Ben Kiernan, Le génocide au Cambodge, pp.70, 72.

[4] Pierre Brocheux, Hô Chi Minh, presses de sciences po, 2000, p.202 (citation de Newsweek, 25 avril 1959, p.44).

[5] Marie-Alexandrine Martin, " L’industrie dans le [K.D.] ", Etudes rurales, n°89-90-91, pp.88, 92-93 (sur la solidité de certains ouvrages hydrauliques — un barrage en bois échafaudé à mains nues, des bateaux en métal construits au moyen de presses à main).

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P
Cher ami, votre site m'intéresse à bien plus d'un titre. Je travaille en ce moment à un essai sur le totalitarisme (lequel essai n'a rien à voir avec le caractère parfois pamphlétaire de mob blog). Et l'intention d'origine de votre thèse - fouiller les sources françaises du communisme cambodgien - recoupe tout à fait mes préoccupations. Je ne suis nullement un spécialiste du Cambodge, mais du phénomène idéologique, depuis Lénine jusqu'à la Corée du Nord. J'aimerais m'en entretenir avec vous. Quoi qu'il en soit, bon courage et bonne continuation, votre travail apporte nombre d'éléments à ma réflexion, et je suis certain de ne pas être le seul à vous lire avec le plus grand intérêt.
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